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J’ai quitté la bijouterie pour la sellerie : mon chemin d’Artisan d'art

De la passion pour le bijou à l'école


Bague cap bijouterie joaillerie

CAP, Bac pro, DMA : 6 ans de formation...

Avant de devenir sellière, j’ai passé 6 ans à façonner du métal précieux. Oui, j’étais à fond dans la bijouterie-joaillerie. Le genre d’univers où chaque millimètre compte.

CAP, Bac pro, puis DMA. Une vraie montée en gamme. On y apprend :

  • à écouter la matière,

  • à respecter les gestes,

  • à viser la perfection (et à recommencer 12 fois si besoin).


J’ai aiguisé mes mains, mon œil, ma patience. Chaque pièce racontait une histoire. Chaque outil avait son petit nom. Bref, j’étais déjà sur le chemin de l’artisan d’art, même si je ne le savais pas encore.


atelier-bijouterie-joaillerie



Une école de rigueur et de création

Ce que m’a appris la bijouterie ?À ne rien laisser au hasard.

Dans l’atelier, c'est concentration, précision chirurgicale. Mais c’est aussi une explosion de créativité, à chaque nouvelle commande. On cherche la juste courbe, la forme qui fait "wow".

Aujourd’hui encore, quand je coupe un cuir ou que je trace une couture au point sellier, je sens que ces années m’ont forgée. J’ai gardé cette exigence. Cette envie de bien faire. C’est ça, être un artisan d’art : ne jamais faire à moitié.









Le déclic : quand l’artisan d’art prend une autre voie


Ce que j’adorais... et ce qui me manquait


J’aimais mon métier de bijoutière....

Mais j'aimais encore plus ma passion pour les chevaux, et le coté métal me plaisait mais sans plus....

Petit à petit, je me suis rendue compte que mon âme d’artisan d’art avait besoin d’un autre terrain de jeu.


L’ appel du cuir, de la matière vivante

Puis un jour, j’ai mis les mains dans le cuir… et là, révélation.

Le cuir a une odeur. Une texture. Il vit. Il faut le comprendre, le respecter, l’apprivoiser. Un peu comme un métal précieux… mais en plus capricieux encore.

J’ai découvert :

  • la couture au point sellier, qui demande patience et précision,

  • le travail à la main, brut, direct, sans triche,

  • et surtout : je pouvais travailler directement pour les chevaux !

Je me suis dit : "C’est ça que je veux faire". Et j’ai sauté le pas.

Pas de regret. Juste du cuir, des outils… et des idées plein la tête.


Me reconvertir sans renier mon savoir-faire


outils sellerie maroquinerie cuir


Des gestes qui se répondent

Changer de métier, oui. Mais jeter six ans de savoir-faire ? Jamais.

Quand j’ai commencé la sellerie, j’ai vite compris que mes gestes de bijoutière n’étaient pas si loin. Tenir un compas à pointe sèche ou une griffe à filets, c’est la même exigence, la même Régularité, la meme Précision.

C’est comme si mes mains savaient déjà. Il a juste fallu les rééduquer… à un nouveau matériau.




L’obsession du détail, la main qui sait voir

Le bijou m’a appris à voir les défauts avant même qu’ils n’apparaissent. À anticiper, à sentir, à corriger. Cette finesse d’observation, je l’ai gardée.

Aujourd’hui encore, je recoupe un bord s’il dépasse d’un millimètre. Je refais une couture si elle me "dérange l’œil", même si elle est solide. Parce que être artisan d’art, c’est ça : pousser le détail jusqu’à l’invisible.

Dans chaque collier, chaque sac, il y a ce soin-là. Même si ça ne se voit pas au premier coup d’œil, ça se ressent.


Aujourd’hui, je suis toujours artisan d’art


De la bijouterie à la sellerie : un fil rouge commun

Changer de matière ne veut pas dire changer d’âme. Bijoux ou cuir, mon fil conducteur, c’est le fait-main. Celui qui demande du temps, de la patience, de la passion.

Chaque pièce que je crée aujourd’hui — sac, collier, laisse — est une petite sculpture. Pensée. Travaillée. Fignolée. Comme un bijou…


Une exigence intacte, une passion différente

Là où avant je travaillais pour des vitrines, aujourd’hui je travaille pour des gens. Pour leurs compagnons à quatre pattes. Pour leur vie de tous les jours.

Mais j’ai gardé la rigueur du bijou, et je l’ai injectée dans le cuir. Mes tranches sont polies. Mes coutures sont alignées. Et quand je crée une pièce, je veux qu’elle dure. Qu’elle traverse les années.


La collection bordeaux, reflet de mon parcours

La collection bordeaux, c’est un peu un clin d’œil à tout ça. Une couleur profonde, vibrante, presque précieuse .Un cuir sélectionné avec soin, comme une pierre fine.

Cette gamme, c’est mon envie de proposer des pièces élégantes, sobres, intemporelles…Mais avec ce petit twist de caractère — comme moi, comme mon histoire.

Sac, collier, laisse et meme bijoux: chaque pièce de la collection bordeaux raconte un peu ce chemin d’artisan d’art.


Artisan d’art, c’est quoi au fond ?


Ce n’est pas juste un métier, c’est une façon de vivre


Être artisan d’art, c’est pas juste "travailler avec ses mains". C’est penser, sentir, tester. C’est passer une heure à chercher la bonne courbe, la bonne teinte, le bon truc en plus.

C’est vivre au rythme des matières. Accepter qu’un cuir ne se plie pas toujours comme prévu. Recommencer. Affiner. S’adapter.

Et surtout : ne jamais bâcler.

camillle creatrice de equ'intense artisan sellier maroquinier



Faire du beau, du vrai, du durable

Aujourd’hui, on court après la nouveauté, la vitesse, le facile. Moi, je fais tout l’inverse.

Je prends le temps. Je crée du solide. Du beau qui dure. Du local, responsable, réfléchi.

C’est ça, pour moi, l’artisanat d’art :

  • Une pièce qui a une âme.


  • Un objet qui traverse les années.

  • Un savoir-faire qui se transmet.




Et transmettre, toujours

Ce que j’aime dans ce métier ?C’est qu’il raconte quelque chose. De moi. De mes mains. De mon histoire.

Et peut-être, un jour, ce sac bordeaux que tu portes…Tu le passeras à ta fille. Ou tu le garderas toute une vie.

Parce que ce que je fabrique, ce ne sont pas juste des objets. Ce sont des compagnons de route. Nés d’un savoir-faire d’artisan d’art… et d’un vrai choix de cœur.



Entre tradition, transmission… et réinvention.


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